La filière européenne du vin en quelques chiffres :

  • En termes de valeur, le secteur du vin UE exporte à hauteur de 10 milliards d’euros au sein de l’UE, 9.8 milliards d’euros en dehors de l’UE et contribue à hauteur de 7.2 milliards d’euros à la balance commerciale de l’UE. La filière génère 3 millions d’emplois directs en Europe le plus souvent dans des régions rurales.
  • Les vins sous Indication Géographique (IG) représentent : 67 % de la production viticole européenne, 85 % de la valeur des vins exportés hors de l’UE et 15 % de la valeur des boissons et aliments exportés hors de l’UE.

 

La place du Royaume-Uni dans le marché du vin :

  •  Le Royaume-Uni est un petit producteur (36 000 hl en 2016 – source Commission européenne)
  • Mais un grand pays consommateur de vin (12,9 million d’hectolitres). En 2015, le Royaume-Uni était le sixième marché mondial pour la consommation de vin (source OIV).
  • La consommation de vin repose en grande partie sur les importations. En 2015, le Royaume-Uni était le second importateur mondial de vin en volume (derrière l’Allemagne) et le second en valeur (derrière les Etats-Unis). En termes de valeur, les importations proviennent essentiellement de la France, de l’Italie, de l’Australie, de l’Espagne et de la Nouvelle Zélande (source OIV).
  • Pour les vins européens c’est un marché-clé, en particulier dans le haut de gamme.
  • A noter : le Royaume-Uni est aujourd’hui une plateforme mondiale pour le commerce du vin, notamment pour les vins IG européens  (ex. ventes aux enchères, distribution de vins, stockage et réexportation vers d’autres pays, notamment vers l’Asie). En effet, le Royaume-Uni est le cinquième pays exportateur de vin de l’UE en valeur et le huitième en volume.

 

Le Brexit : quelles implications ?

  • Le Brexit ouvre une période d’instabilité pour les vins des autres pays membres de l’UE, en ce qui concerne :
    • l’accès au marché britannique, notamment les futurs niveaux des taxes et droits de douane
    • la protection de nos vins d’appellation sur ce marché
  • La baisse de la livre sterling pourrait conduire sur le long terme à une augmentation des prix des vins importés de l’UE et cela pourrait avoir un impact sur notre compétitivité sur ce marché. Il pourrait s’en suivre une perte de marché, la consommation se reportant vers de vins plus accessibles.
  • Le Royaume-Uni renégociera sans doute des accords de libre-échange avec des pays producteurs et exportateurs de vin. Il se peut que nos compétiteurs bénéficient à l’avenir d’un meilleur accès au marché britannique que nos vins européens.
Le secteur du vin européen face au Brexit