Droits de plantations : le front des Etats opposés à la libéralisation s’élargit

Bruxelles, le 11 avril 2011. Les appels lancés par les professionnels et les parlementaires au cours du colloque organisé à Paris au Sénat le 4 avril dernier ont été entendus : les gouvernements italien, hongrois et autrichien ont pris position contre la libéralisation des droits de plantation.

La décision prise en 2008 de mettre fin au 1er janvier 2016 au système des droits de plantation et d’autoriser n’importe qui à implanter de la vigne n’importe où, y compris dans les régions et les Etats où il n’y en a pas aujourd’hui, soulève de plus en plus d’opposition au sein de l’Union européenne.

Après Angela MERKEL en mars 2010, Nicolas SARKOZY en janvier 2011, c’est au tour de l’Italie, la Hongrie et l’Autriche de remettre en cause cette décision.

La première annonce a eu lieu lors du Salon VinItaly le 7 avril, le ministre italien de l’Agriculture, M. Romano, et l’ancien ministre aujourd’hui président de la Région Veneto, M. Zaia, se sont exprimés publiquement contre la libéralisation des droits de plantation. A ce sujet, le Ministre a déclaré qu’il a « un objectif clair : éliminer la norme qui concerne la libéralisation des droits de plantation ».

Quelques jours plus tard, le 10 avril à Vienne, c’était au tour de M. Fazekas et de M. Berlakovich, ministres de l’Agriculture hongrois et autrichien, de demander à la Commission de revenir sur cette décision.

EFOW, la Fédération européenne des vins d’origine, qui est à la pointe du combat pour obtenir le maintien d’un instrument de régulation du potentiel de production, se réjouit de ces prises de position mais appelle à la vigilance et à la poursuite de la mobilisation.

L’élargissement du front des pays en faveur du maintien des droits de plantation à trois nouveaux pays n’est pas le fruit du hasard. C’est grâce aux actions de sensibilisation menées auprès des viticulteurs et des élus. « Il nous reste encore à convaincre d’autres pays pour former une majorité », déclare Riccardo RICCI CURBASTRO, président d’EFOW. « Cette accélération dans les prises de position est très encourageante et doit constituer un signal fort pour la Commission. Le signal que la filière est totalement déterminée à empêcher la dérégulation totale du secteur. Notre mobilisation va se poursuivre et déboucher dans les prochains mois sur d’autres formes d’action ».

Rappelons que la filière attend des réponses concrètes sur ce sujet dans la prochaine réforme de la PAC et que la France a annoncé son intention de présenter avec d’autres Etats membres d’ici la fin de l’année 2011 un mémorandum sur les plantations.

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