Bruxelles, le 20 avril 2012 – Suite à la prise de position de 15 Etats membres et du Parlement européen, le Commissaire CIOLOS avait fait preuve d’ouverture en annonçant à l’occasion de la Semaine Verte à Berlin, en janvier dernier, la création d’un groupe de réflexion à haut niveau. La première réunion de ce groupe a eu lieu le 19 avril à Bruxelles. Les professionnels doivent rester fermes et vigilants.

Contrairement à ce qui s’est passé dans le secteur du lait (groupe de réflexion haut niveau lait),aucune obligation de résultat n’a été assignée au GHN sur les droits de plantation. La Commission souhaite enrichir ses réflexions et attend de ce groupe qu’il lui fasse des recommandations d’ici la fin d’octobre 2012 (et pas une proposition législative comme elle l’avait fait dans le secteur du lait). Le représentant des vins d’origine qui participait à cette réunion, Riccardo RICCI CURBASTRO, le Président de la Fédération européenne des vins d’origine (EFOW) a déclaré :« nous souhaitons rester constructifs et ferons des propositions précises dans ce groupe. Mais la Commission ne pourra pas se contenter de simples recommandations et devra apporter des réponses concrètes et à court terme, c’est-à-dire dans la réforme de la PAC » .

Afin d’éviter toute polémique inutile suite aux propos tenus le matin même par le Commissaire CIOLOS sur les « déclarations simplistes et politiciennes » autour de ce sujet, les professionnels répondent que la Commission doit faire preuve d’écoute et de respect lorsque 15 Etats membres représentant 99% de la production de vin et 69% de la population et le Parlement européen dans le rapport Dess s’expriment sur l’avenir du secteur , elle doit surtout répondre aux inquiétudes avec des propositions concrètes.

Les producteurs de vins d’origine contestent aussi l’analyse économique défendue par la Commission dans les travaux du GHN. Ils rappellent que l’Australie qui était citée comme le modèle d’organisation en 2008 lors de la dernière réforme de la viticulture ne l’est plus désormais , elle qui a planté massivement et qui connaît une crise sans précédent, contrainte aujourd’hui de procéder à des arrachages de vigne.Riccardo RICCI CURBASTRO s’étonne :« alors que l’Union européenne vient de dépenser en trois ans plus d’un milliard d’euros pour l’arrachage de plus de 150.000 hectares, la Commission veut libéraliser totalement la plantation de vigne sur l’ensemble du territoire, c’est de la folie ! »

La production européenne qui plaide pour le maintien d’une régulation du potentiel de production pour tous les Etats membres qui la pratiquaient et pour toutes les catégories de vins appelle de ses vœux une solution concrète dans la prochaine réforme de la PAC .« La libéralisation totale des plantations pas plus que l’interdiction totale de planter ne constituent des bonnes réponses. Nous avons besoin de poursuivre notre développement dans un cadre équilibré et dans des conditions de concurrence loyale entre les Etats membres. Le débat sur la régulation des plantations dépasse largement les seuls intérêts économiques du secteur. Ce débat c’est aussi celui de l’aménagement du territoire, des paysages, de l’environnement, de la qualité de la diversité, de la culture et d’un tissu très riche d’exploitations familiales. Nous appelons la Commission à faire preuve d’écoute et d’ambition ! » a conclu Riccardo Ricci Curbastro.

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Droits de plantation, groupe de réflexion à haut niveau : la fermeté et la vigilance s’imposent