Réunis ce mardi 8 juin 2010 à Angers, les représentants des filières européennes de qualité (vin, fromage et autres productions) expriment leurs très vives inquiétudes face à la disparition annoncée des instruments de régulation de la production.

Ils dénoncent les effets négatifs sur les marchés d’une trop grande dérégulation et dérèglementation de la politique agricole.

L’absence d’outils de régulation avec ses conséquences bien connues (surproduction, chute des prix, dégradation de la qualité, perte de notoriété etc.) remet en cause les efforts réalisés par les producteurs européens et l’amélioration de la qualité. Elle déstabilise totalement certaines filières comme le secteur viticole qui est déjà durement touché par la crise.

Les représentants de ces filières lancent un appel aux chefs d’Etat et aux ministres de l’agriculture pour qu’ils se mobilisent activement. Ils soutiennent les initiatives prises par certains Etats membres et l’Appel de Paris. Ils demandent aux ministres de défendre la régulation au sens large, c’est-à-dire depuis la production jusqu’aux marchés.

Les producteurs européens réunis à Angers demandent que soient mis en place des instruments de gestion de la production pour les filières de qualité et soient maintenus les droits de plantations pour l’ensemble de la viticulture.

Ils souhaitent que la réforme de la politique de la qualité et d’origine puisse permettre des avancées sur la politique de régulation et que cet impératif de régulation soit confirmé dans la réforme de la PAC. Ils espèrent une implication forte du Parlement européen et une approche cohérente des deux réformes.

Enfin les représentants des filières de qualité et d’origine de la viticulture appellent les citoyens à se mobiliser pour la sauvegarde du patrimoine européen, le maintien d’une alimentation diversifiée, authentique et de qualité et la préservation des savoir faire et des paysages. Ils leur demandent de répondre positivement aux initiatives que ces filières prendront dans les prochaines semaines.

Déclaration commune Angers – Mardi 8 juin 2010