Bruxelles, le 22 mai 2018.
L’utilisation des composés de cuivre en tant que substance phytosanitaire, fait actuellement l’objet d’une réévaluation au niveau européen. Dans le courant du mois de juin, la Commission devra faire une proposition sur le renouvellement ou l’interdiction de son homologation pour les 7 années à venir ; celle-ci sera soumise au vote des États membres. Les sels de cuivre, un minerai d’origine naturelle, sont le seul produit fongicide pour le traitement de la vigne en culture biologique qui soit efficace contre le mildiou et d’autres maladies. Sans homologation à partir du 1er février 2019, les vignerons n’auraient plus aucun outil pour face à ces maladies. Les conséquences seraient dramatiques pour la production de vins, notamment biologiques, et les producteurs n’auraient d’autre choix que d’utiliser des produits de synthèse.
Le Président d’EFOW, M. Bernard Farges, explique : « Il n’y a tout simplement pas d’alternative au cuivre à ce jour. Le secteur investit dans la recherche et le développement. Des expérimentations ont lieu avec des cépages résistants mais nous n’aurons des réponses que sur le moyen/long-terme. Nous ne pouvons tout simplement pas nous passer du jour au lendemain des sels de cuivre qui est une substance naturelle. Les autorités publiques doivent nous aider dans notre transition vers une viticulture verte et ne pas nous pousser vers l’utilisation de produits de synthèse car cela irait à l’encontre de l’objectif recherché par tous. Nous souhaitons ardemment que la Commission européenne et les Etats membres tiennent compte de tous ces éléments lors de la prise de décision car il en va de la survie d’une partie de la viticulture, notamment la viticulture biologique ».
Prochaine étape : Le 25 mai prochain, les experts des Etats membres auront un premier échange avec la Commission européenne sur ce sujet, lors du comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux.