Lors d’un discours au salon allemand Intervitis le 24 mars dernier, la Chancelière allemande Angela MERKEL a prononcé un long discours[1] dans lequel elle a exprimé fortement son attachement et son soutien à la filière viticole. Elle a ainsi affirmé le soutien du gouvernement fédéral allemand au mécanisme des droits de plantation. EFOW[2] se félicite de la position de la chancelière.
Le 24 mars, lors du salon Intervitis, Angela MERKEL a prononcé un discours au cours duquel elle a pris des positions fortes en faveur de la viticulture européenne. La Chancelière allemande s’est plus spécifiquement prononcée pour le « maintien des droits de plantation que nous soutenons très clairement en tant que gouvernement fédéral ».
Le chef de l’Etat allemand est ainsi le premier chef de l’Etat européen à prendre une position officielle sur le maintien des droits de plantation. Pour Riccardo Ricci Curbastro, le président de EFOW : « Nous nous félicitons de la prise de position de Mme MERKEL. C’est pour nous un signal fort envoyé d’un grand pays fondateur de l’Union européenne et de la PAC.»
La prise de position de la Chancelière allemande est intervenue en même temps que le premier vote du Parlement européen favorable à la maîtrise de la production dans le secteur des produits de qualité. « Et d’une façon symbolique, Angela MERKEL a fait ce discours le jour du lancement de la Fédération Européenne des Vins d’Origine, EFOW, pour qui la maîtrise de la production est un enjeu capital » précise Riccardo Ricci Curbastro.
Les représentants des vins d’origine européens réunis au sein de EFOW attendent maintenant que d’autres chefs d’état européens s’engagent sur le dossier de la maîtrise de la production. Pour Riccardo Ricci CURBASTRO : « Le discours de Mme MERKEL en faveur des droits de plantation est exemplaire. Il est étonnant de voir que le premier Etat à se positionner sur le sujet de la maîtrise de la production est l’Allemagne, et non pas l’Italie, la France ou l’Espagne. Les députés européens soutiennent la régulation de la production mais la Commission reste silencieuse. Nous attendons maintenant des chefs d’Etat européens qu’ils s’engagent et prennent position en faveur d’outils de régulation de la production dans la viticulture. »
Rappelons que EFOW demande à ce que des mécanismes de régulation de la production soient mis en place dans le secteur des vins dans le cadre de la réforme de la politique de qualité et de la PAC. « La libéralisation des droits de plantation souhaitée par la Commission européenne, et prévue au 1er janvier 2016, représente un danger pour la production de vins de qualité. Plus d’un million d’hectares vont être potentiellement libres à la plantation en Europe. Nous ne pourrons pas maintenir une production de qualité dans ce contexte. EFOW ne demande pas d’aide spécifique, mais la mise en place d’outils permettant de gérer la production en adéquation avec la demande des marchés. De tels outils sont nécessaires dans le cadre de la PAC d’autant qu’ils ne coûtent rien. »
[1] http://www.bundesregierung.de/nn_1514/Content/DE/Bulletin/2010/03/32-2-bk-intervitis.html
[2] EFOW (European Federation of Origin Wines) représente les vins d’origine européens auprès des instances communautaires. La CECRV (Espagne), la CNAOC (France), la Federdoc (Italie), l’IVDP (Portugal) et le HNT (Hongrie) en sont membres.